Retour sur notre voyage au coeur 2025
Le Lignon est resté magnifique !

Le Lignon 2025

Le Lignon, affluent de la Loire en Haute-Loire, a été notre destination pour trois belles journées de découvertes, de rencontres et d’échanges autour du thème très inspirant : « Solutions fondées sur la nature pour répondre aux enjeux du changement climatique » incluant les thèmes « crues et inondations, biodiversité et continuité écologique ». Rappelons qu’en 2024 le Lignon a été touché par une crue très importante.

Saviez-vous aussi que c’est la rivière la plus longue du département qui a son cours d’eau tout entier sur la Haute-Loire ? C’est d’ailleurs le seul affluent important de la Loire que nous n’avons pas encore approché aux cours de nos fabuleux Voyages au Cœur, depuis 1992 !

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Le Récit du voyage (17 – 19 octobre 2025)

C’est avec un groupe d’une vingtaine de personnes que nous avons suivi le Lignon à pied et en partie en minibus. Comme d’habitude le séjour a été agrémenté de rencontres avec des experts et intervenants. Lionel Ciochetto, journaliste à l’Eveil 43 et habitant du secteur, a été notre guide durant ces trois journées . Son livre  » Lavalette, épopée du barrage des deux guerres » est sortie  novembre 2025.

Ce qui nous a marqué 

  • Le Lignon sauvage (1ère journée)

    L’endroit de la source se situe sur la ligne de partage des eaux Atlantique/Méditerranée

    Dès le rassemblement pour le départ de la marche de 11 km depuis la Croix de Peccata  qui culmine  à 1 660 m d’altitude, nous avons eu la chance d’assister à un somptueux paysage : surplombant la Vallée du Lignon dans la brume, lui donnant des airs de contrées lointaines, nous apprécions le chemin que nous allions parcourir.

    Nous avons commencé la dévalaison en cotoyant de près la fameuse « Dent du diable », en direction de Chaudeyrolles puis vers Fay-sur-Lignon.

    Tout près de la cascade du Salin, on apprécie la très belle vue sur le versant nord du massif du Mézenc, avec le Gerbier de Jonc, indiquant l’emplacement des sources de la Loire.

    Sur cette partie le Lignon est resté très sauvage. La rivière s’écoule tranquillement en pente douce, mise à part quelques « chutes ».  La visite du site restauré d’un ancien plan d’eau à Fay sur Lignon montre l’efficacité de telles mesures. La nature a vite repris sa place. 

    Plus en aval, la présence de moules perlières indique clairement une eau de bonne qualité.

  • Le Lignon suramenagé et exploité (2ème journée)

    On quitte le secteur sauvegardé de Natura 2000 pour entrer dans le secteur des gorges très encaissées et assez inaccessible mais paradoxalement plus du tout sauvage. L’enchainement de barrages dégradent considérablement ses eaux vives.

    La traversée sensationnelle du Lignon sur la passerelle himalayenne la plus longue de France (268m) reste une expérience intéressante. On déplore cependant une très grande affluence de personnes qui viennent uniquement pour l’attraction « touristique » mais ne profitent pas de la vue sur la rivière ou des chemins de randonnées  alentours ou pour y parvenir.
    La dérivation de l’eau par l’aqueduc de Lignon (54km) et la conduite forcée (32km) captent une grande partie le débit du Lignon pour la production d’éléctricité et pour alimenter en eau potable  la ville de St-Etienne impactent le Lignon fortement. Néanmoins le débit minimal dans la rivière semble être en respecté, mais ce n’est plus le Lignon d’autrefois.

    Les stygmates de la dernière grandes crues d’octobre 2024 ne sont plus très visibles. Hormis près du bourg de Tence où il reste quelques travaux importants.

  • Le Lignon affaibli (3ème journée)

    Si l’impact de la micro-centrale de Galet que nous avons visitée avec le porteur de projet reste limité, car située entre deux aménagements amont/aval existants, c’est la dégradation paysagère qui laisse une cicatrice visuelle très importante et inacceptable en l’état. Rappellons que SOS Loire Vivante à été opposé à ce projet.

    A Pont de Lignon, à la confluence avec Loire, on aperçoit sans surprise un Lignon fatigué et affaibli par l’impacte des aménagements successifs. On remarque un amoncellement de sédiments empêchés par la Loire.

    Ainsi s’achève notre voyage sur le Lignon. Encore un voyage riche en découvertes, en partage de connaissances et d’échanges d’anecdotes qui font toute la spécificité et le charme de nos voyages au Coeur des rivières, nous permettant de comprendre à la fois la vie de la rivière et de constater l’état écologique actuel de nos cours d’eau.