Il est temps de renverser le paradigme de la gestion de l’eau, d’arrêter de chercher comment distribuer, mais plutôt se demander combien a-t-on à notre disposition.
Sur le territoire du haut-bassin de la Loire et de l’Ardèche, la question du partage de l’eau est au cœur des préoccupations des usagers et décideurs dans le cadre du renouvellement de la concession du complexe hydroélectrique de Montpezat, qui arrivera à terme en 2028. Dans cette actualité, SOS Loire Vivante – ERN lance le débat public, exige une réflexion de fond sur l’usage de l’eau et demande une vraie intégration des citoyens dans la prise de décisions.
Le renouvellement de concession donne l’opportunité de repenser complètement la destination de l’ouvrage et les modèles associés (tourisme, agriculture, …) et de décider collectivement d’un projet phare consommant moins d’eau et respectant les besoins des écosystèmes.
Plus de 200 millions de m3 d’eau sont transférés chaque année du bassin de la Loire vers le bassin de l’Ardèche puis du Rhône par le biais de l’immense complexe hydroélectrique de Montpezat. Construit dans les années 50 pour produire de l’électricité, son usage a évolué, il assure également un soutien massif du débit de l’Ardèche en été et dans une moindre mesure de la Loire.
Dans le contexte du changement climatique qui annonce jusqu’à -30% d’eau sur la période estivale, la construction de nouvelles solidarités entre bassins et usagers est un sujet clé. La concertation et la définition collective des objectifs seront essentielles : transfert d’eau pour quels usages, compatibilité avec les milieux naturels, changement comportemental, etc.. ?